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Helpx mon bénévolat en SaskatchewanFaire un bénévolat en Saskatchewan ? Si tu n’as pas eu encore l’occasion de lire la première partie de l’article, je t’invite à la découvrir avant celle-ci. 

 

Mon bénévolat en Saskatchewan avec Helpx

Dans cette deuxième partie, je vais continuer de te parler de mon bénévolat en Saskatchewan qui fut le tout premier de ma vie. Une expérience enrichissante que je garde en mémoire.

 

Depuis quelques jours chez Vicki et Roger

Je passais de bons moments chez Vicki et Roger, découvrant chaque jour de nouvelles choses, rencontrant chaque jour de nouvelles personnes.

J’étais ravi de pouvoir rencontrer dès le premier jour une des filles de Vicki avec ses deux jeunes enfants. Plus tard ce fut au tour de son frère et de son papa. Ils vivent tous assez proche les uns des autres répartis sur une immense propriété. Excepté sa fille qui vit dans le centre-ville de Meadow Lake en attendant que sa maison soit construite sur la propriété. Ils sont très proches et fortement portés vers la famille.

D’ailleurs, les gens que je rencontrais me posaient souvent les mêmes questions :
– Y a-t-il des fermes en Belgique ? Elles sont grandes ? Vous cultivez quoi ? Vous avez des animaux ?
– Vous chassez en Belgique ?
– Tu faisais quoi comme travail là-bas ?
– Tu as des frères et sœurs ? T’es le plus vieux ou plus jeune ?
– Tu vis dans un village ou une ville ? Combien y a-t-il d’habitants où tu habitais et dans ton pays ?

Ils ironisaient sur le fait qu’il n’y avait qu’un million d’habitants dans toute la province de la Saskatchewan, alors qu’en Belgique, sur un territoire 21 fois plus petit, nous étions 11 millions.

Ce n’est pas pour me vanter mais la plupart des personnes que je rencontrais étaient très étonnés que j’ai « déjà » 27 ans. Ils pensaient que j’avais 18 ans et sortait à peine de l’école. Il faut croire que je me conserve bien après tout.

Le 3e jour de boulot, après avoir entraîné les chiens, j’ai tenté de passer un peu de temps avec Roger, car j’avais vraiment du mal avec son accent, je voulais m’y habituer et mieux le comprendre, pouvoir discuter avec lui.
C’est à ce moment-là qu’il m’a appris à conduire un quad. Je n’en avais jamais touché auparavant.

Bénévolat entraîner des chiens de traineau

Chaque jour, j’apprenais de nouveaux mots avec Vicki. Quand il y avait un mot que je ne comprenais pas, elle me trouvait un synonyme. Elle était patiente avec moi. De jour en jour, je me sentais progresser. J’arrivais de plus en plus facilement à interagir. C’était une impression tellement géniale et j’espère faire un autre bénévolat dans une province anglophone avant de quitter le Canada.

Certaines fois quand je ne savais pas un mot anglais, je prenais un mot français prononcé à l’anglaise. Certaines fois ça fonctionnait, d’autres fois pas du tout et Vicki rigolait.

En-dehors du travail avec les chiens, certaines fois, nous allions travailler dans leur champ. Il a fallu fermer avec du fil de fer différentes entrées de leur énorme terrain où ils cultivent entre autre des fraises car les biches viennent les manger sinon.

À plusieurs reprises, et principalement au début, j’avais très froid aux doigts. Certaines fois la douleur était vraiment forte, je n’osais même plus bouger mes doigts. Mes gants n’étaient vraiment pas adaptés à ce froid. J’en ai parlé à Vicki et nous sommes allés au magasin me trouver une nouvelle paire de gants.

Après la matinée de travail de ce bénévolat en Saskatchewan, c’était l’heure du lunch. Chacun préparait son repas et il y avait toujours des œufs frais grâce au poulailler proche de la maison. Vicki m’avait dit dès le premier jour que je pouvais prendre ce que je voulais dans le frigo.

Par contre, le soir, Vicki préparait le repas. Elle fait beaucoup de choses elle-même. Que ce soit des pizzas, son propre miel, sa confiture, les légumes de son potager… Tout cela était bien bon. Ça m’a permis de découvrir que j’aimais bien le miel, j’en avais juste mangé deux fois à tout casser dans ma vie avant de me retrouver chez eux.

Durant le séjour, j’ai eu l’occasion de manger des pancakes au sirop d’érable. Oh oui le cliché canadien. Au début, j’aimais bien, puis après avoir été malade, je n’ai plus apprécié cela et n’en ai d’ailleurs plus mangé depuis.

 

Les jours passaient et je me rendais compte à quel point ma musculature développée me rendait la vie plus facile pour porter les gros seaux remplis de nourritures et d’eau. Vous y avez cru ? Moi pas une seconde !

Je plaisantais, j’en ai bavé et j’étais incapable d’en porter deux en même temps. Alors je ne te dis même pas quand il fallait en plus porter du bois… Car oui, leur maison est chauffée au bois, il fallait donc couper du bois à différents endroits de la propriété et ensuite le ramener tout près de la maison. Vis ma vie de bûcheron

Bénévolat entraîner des chiens de traineau Bénévolat entraîner des chiens de traineau

J’adorais la vue de ma chambre et j’avais été ravi au réveil de constater qu’en une nuit le paysage avait totalement changé.

Bénévolat entraîner des chiens de traineau Bénévolat entraîner des chiens de traineau

J’ai remarqué que les premiers jours où j’étais là, je passais beaucoup moins de temps sur mon ordinateur et sur les réseaux sociaux. Cela faisait du bien, je me déconnectais un peu et je vivais vraiment une belle aventure tout en rencontrant plein de monde.

Le soir, j’entendais les coyotes tout proches de ma fenêtre. C’était assez impressionnant. Même si en 6 semaines, je n’ai pas eu l’occasion d’en croiser un seul.

Durant une promenade où j’avais pris le quad, je les avais entendu assez proches de moi. Plutôt flippant mais mes hôtes m’ont dit qu’il n’y avait pas d’inquiétude à avoir. Vicki m’a rassuré par la suite en me disant « Ne t’en fais pas, ils ont plus peur de toi que toi d’eux ! ».

Un autre soir j’ai eu envie de partir prendre des photos sur la propriété mais d’un coup, au beau milieu d’un champ qui était assez éloigné de la maison, le quad s’était arrêté. La joie… Je n’arrivais pas à le redémarrer.

Bénévolat entraîner des chiens de traineau

Plus tôt, Roger m’avait dit qu’il s’en allait travailler dans un des champs, j’avais couru pendant 10 bonnes minutes pour rejoindre ce champ en espérant qu’il y soit toujours. Sur place, rassuré d’y voir son pick-up, je lui ai expliqué la situation.

Je l’ai aidé à mettre de la paille sur certaines plantations pour protéger les fraises de l’hiver, puis nous sommes allé à l’endroit où se trouvait le quad. Par grande magie, il a facilement réussi à le remettre en route et m’a expliqué ce qu’il fallait faire quand cela arrivait. Heureusement que je n’étais pas plus loin dans les champs, ça aurait été bien ennuyant. Encore plus, si j’avais dû rejoindre leur maison à pied.

J’étais un peu choqué de l’omniprésence de la chasse dans cette province. Je me souviens d’un dimanche, le repas venait de se terminer, le mari d’une des filles se leva et sorti brusquement avec son arme pour tenter d’exterminer un joli petit écureuil.

Ils m’ont expliqué que les écureuils rongeaient le bois de la maison. Un jour, ils m’ont proposé de les accompagner à la chasse, ce que j’ai refusé, c’était un peu trop pour moi. Je suis trop sensible sur ce point, je n’aime vraiment pas ça.

Durant un matin glacial, il a fallu sortir par -18 degrés et travailler durant plusieurs heures. Quelle horreur c’était. Au secours. Je n’étais vraiment pas habitué à ça. Certaines fois, il faisait tellement froid à l’extérieur qu’ils y laissaient même le lait et la glace. Un congélateur naturel.

Pour Vicki et Roger, avoir des bénévoles, est vraiment une bonne chose. Ils ont beaucoup de travail. Roger travaille la journée à son job. Le soir, quand il rentre, il lui arrive de partir sur ses terres jusqu’à minuit, éclairé uniquement par la lune et sa torche frontale. Il se lève à 6 h et part jusqu’à 19 h, rentre manger, et ensuite travaille sur ses terres. Il n’arrête jamais.

 

Les attentats de Paris

Lors du bénévolat en Sasktachewan, je me souviens du moment où j’ai appris les attentats de Paris du 13 novembre et le rehaussement du niveau d’alerte à Bruxelles à 4 sur 4. J’étais à Meadow Lake depuis 10 jours. Quel choc, cela recommençait. Sans avoir un rapport direct avec le bénévolat, c’était le moment le plus triste de celui-ci. Dès que je le pouvais, je regardais les chaînes d’infos pour me tenir au courant de la situation.

J’ai eu une conversation de plus de deux heures en anglais avec mes hôtes sur ce qu’il se passait chez nous, en Europe, la crise des réfugiés, etc… J’étais content de pouvoir tenir une conversation en anglais telle que celle-là, je leur ai appris beaucoup de choses qu’ils ignoraient, et souvent ils me demandaient des nouvelles sur ce qu’il se passait chez nous.

 

Conduire et conduire

En plus d’apprendre à conduire un quad, j’ai eu l’occasion de conduire des pick-up. Vicki et Roger avaient quatre pick-up et j’en ai conduis trois.

Bénévolat entraîner des chiens de traineau

J’appréciais conduire un gros véhicule sur des routes de terre lors de ce bénévolat en Saskatchewan. Cela me changeait de ma petite voiture en Belgique sur des routes goudronnées.

J’avais pu apprendre à manœuvrer avec une grosse remorque entre autre et Vicki m’avait donné quelques cours pour pouvoir rentrer la remorque dans le garage ainsi que quelques conseils pour la conduite.

La première fois qu’il a fallu que je conduise de nuit, je n’étais pas rassuré. Pas d’éclairages hormis les phares, je ne voyais vraiment rien. De plus, les routes étaient proches des forêts et il n’était pas rare de voir un animal surgir. À un moment, j’avais d’ailleurs vu un orignal surgir, et une autre fois, trois biches. J’avais du freiner rapidement afin d’éviter la collision.

Bénévolat entraîner des chiens de traineau

Un jour, Alastair conduisait le petit pick-up. Nous étions sur les chemins sur leur propriété, il roulait un peu vite et ça glissait. Je n’osais jamais rouler si vite à cet endroit qui formait un S et qui était assez glissant. À un moment, la voiture a dérapé et on s’est pris un arbre de face. Le choc n’avait pas été très violent mais le pick-up était un peu abîmé à l’avant. Alastair se sentait mal d’annoncer ça à Vicki.

 

En plein milieu du séjour du bénévolat en Saskatchewan

Lors de mon séjour, j’ai eu l’occasion de rencontrer le frère jumeau de Roger. Ils se ressemblent tellement, au point d’avoir la même moustache, c’était plutôt fun.

Un soir, je suis sorti vers 21 heures, le ciel était bien étoilé, j’avais décidé de me faire une petite session photo et de profiter de ce joli instant. J’avais fait quelques prises de vues et pour l’une d’entre-elles, je m’étais agenouillé pour prendre ma photo.

Quelques secondes après, mon pantalon collait au sol. Il faisait bien froid et je ne m’étais pas chaudement habillé car je ne pensais pas rester autant de temps. Le spectacle était si beau. Roger m’a rejoint à un moment et nous avons parlé des étoiles.

Bénévolat entraîner des chiens de traineau

Chaque dimanche, c’était le jour de repos. Le matin, ils allaient à la messe. Vicki m’avait demandé si je souhaitais les accompagner, j’ai poliment refusé. Après cela, il y avait un repas de famille. Un moment bien sympathique où ils se réunissaient.

Pendant ce bénévolat en Saskatchewan, le seul job à effectuer le dimanche était de nourrir les chiens.

Un dimanche, ils m’ont payé le cinéma pour les accompagner avec leur petit-fils voir un film d’animation. Un petit cinéma de deux salles avec si peu de sièges à l’intérieur. C’était horrible comme film mais globalement j’avais au moins compris ce qui se disait. C’était un bon exercice après deux semaines de présence.

Lors de ce bénévolat en Saskatchewan, il m’est arrivé d’avoir peur pour un chien. Aveugle d’un œil, ça lui donnait un petit charme et je lui donnais un peu plus d’affection. Après un entrainement, il s’est couché et ne se levait plus, il tremblait. C’était comme s’il faisait une attaque. Vicki a pris soin de lui et il s’en est sorti. C’était son dernier entraînement.

J’ai pu gouter du lait de poule (lait, crème, sucre, jaune d’œuf et parfumée à la noix de muscade ou à la cannelle). Je ne voyais ça que dans les films. Ce n’était pas mauvais mais je ne connaissais pas de goût similaire. Ils boivent cela lors des périodes de Noël.

À Noël, ils peuvent être jusqu’à 40 dans leur maison. Malheureusement, je n’ai pas pu être avec eux pour Noël, je repartais le 15 décembre et New-York m’attendais. Ça aurait été un beau moment à vivre un Noël comme celui-là pendant un bénévolat en Saskatchewan.

 

 

J’ai ensuite vécu un début de semaine bien étrange : le lundi, je chutais du quad. Le mardi, on se prenait un arbre de face avec le pick-up… je me demandais ce qu’il pouvait m’arriver le mercredi, résultat, mon chien favori m’a pissé dessus.

Les semaines passant, j’avais de plus en plus envie d’une GoPro. J’ai hésité à en acheter une avant mon voyage mais je me suis dis que je pouvais m’en passer. J’ai fini par l’acquérir à Meadow Lake lors de la 5e semaine de bénévolat en Saskatchewan car je voulais vraiment pouvoir filmer ces moments, en garder un souvenir et surtout pouvoir partager cette expérience avec vous en vidéo et pas que par l’écrit.

Visiter New-York

 

La troisième partie est à découvrir ici.


Appréciez-vous mon aventure de ce bénévolat en Saskatchewan ? Aimeriez-vous partir vers ce genre d’aventure ? Oseriez-vous ? Et si oui, dans quel genre de bénévolat ?

 

Le dossier complet du bénévolat avec les chiens de traîneau en Saskatchewan : 

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