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Helpx au revoir la saskatchewanIl s’agit de la troisième partie de mon expérience. Dans cette dernière partie il est temps pour moi de quitter la Saskatchewan, cette province qui m’aura accueilli durant 6 semaines pour une des plus belles expériences de ma vie.

Helpx – Au revoir la Saskatchewan

Tu peux découvrir les deux premières parties ici :

 

Le départ approche

Quelques jours avant de partir, Vicki m’a demandé ce que je souhaitais faire. Je lui avais dit que j’aimerai assister à un match de Hockey, elle m’en avait parlé à plusieurs reprises, et pouvoir me promener dans le parc provincial. Je n’ai finalement pas pu découvrir le parc provincial mais ce n’est pas bien grave.

Faire un bénévolat au Canada

Par contre, pour le match de hockey, j’ai pu y assister. Le frère et le neveu de Vicki y jouaient. Au match précédent, le neveu de Vicki s’était blessé, il avait perdu plusieurs dents et avait la lèvre complètement enflée. Impressionnant, j’avais si mal pour lui en le voyant dans cet état lors de notre première rencontre

À la fin du match, Vicki m’a demandé ce que je pensais de ce sport, j’ai résumé mon sentiment en un seul mot « VIOLENCE ». Elle a bien ri et je crois qu’elle s’en doutait de ma réponse.

 

Un autre jour, j’ai eu l’occasion de refuser mon premier job canadien à Meadow Lake pour travailler dans un abattoir. Deux raisons à cela :

– La première, je quittais la Saskatchewan quelques jours plus tard;

– La seconde, c’était impossible pour moi de travailler dans un abattoir et de participer à tuer des animaux.

C’était un job bien trop étrange pour moi et j’avais envie de retrouver une grande ville.

 

C’était triste de voir les chiens et de me dire que dans quelques jours, j’allais les quitter pour sans doute ne jamais les revoir. Je m’attachais vraiment beaucoup à eux, surtout à certains d’entre-eux. Tree, Anouk, Dash, Dolly, Ebony. Demon le chien domestique. J’avais déjà tellement l’impression de les connaître.

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Je me souviens d’un matin, c’était trois jours avant mon départ. Je devais déposer Alastair chez un ami de la famille qui allait le déposer à Saskatoon, d’où il prendrait l’avion, car il repartait quelques semaines en Angleterre. Ce matin là, au lever du soleil, c’était un si beau spectacle que de voir une dizaine de biches et faons courir dans un champ.

Sur les 6 semaines où j’étais là, Alastair et moi avions beaucoup travaillé ensemble, il m’avait tout expliqué sur le fonctionnement de la ferme et des chiens. Par la suite, j’ai endossé ce rôle avec l’arrivée d’Anni, une Allemande de 29 ans, à qui j’ai tout expliqué avant de m’en aller à mon tour.

Deux jours avant mon départ, Vicki m’a proposé d’assister à un spectacle à l’église. Elle m’avait parlé qu’elle chantait avec Roger et ses filles, et que ses petits-enfants jouaient une scène. Ça lui a fait plaisir que j’accepte d’y aller. Je ne suis pas du tout porté vers l’église mais j’ai accepté de les accompagner.

C’était plaisant de les voir là-bas. J’avais été agréablement surpris par l’après-spectacle, tout le monde se réunissait et discutait, c’était également comme ça après les messes. J’ai trouvé cela comme un beau moment de convivialité et de partage sans forcément parler d’affaires religieuses.

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Le soir même, je parlais avec Anni en lui disant que le miel, les pizzas et le crumble de Vicki étaient vraiment trop bons. Vicki l’a entendu et m’a alors dit « Je te fais un crumble pour ce soir ». Mmmhh…

 

Fin de mon séjour et retour vers Montréal

14 décembre, vieille de mon départ, nous sommes allés en forêt pour couper l’arbre de Noël, c’était un beau moment à partager tous ensemble. Cela faisait très cliché, comme dans les films. Sortir en forêt avec une hache et choisir l’arbre qui symboliserait Noël à l’intérieur de la maison. J’ai vraiment apprécié cet instant.

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J’ai demandé à Vicki et Roger pour avoir une photo avec eux dans leur maison devant cet arbre de noël. Anni a pris la photo pour garder un souvenir résumant cette expérience incroyable.

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C’était le dernier entrainement avec les chiens, j’en profitais pour dire au revoir à mes chiens favoris. Ils me manquent tellement.

Le soir, je réservais mon bus et faisait l’enregistrement de mon avion tandis que Vicki m’imprimait les billets. Je passais cette dernière soirée avec Vicki, Roger, Anni, Harri (un musher que j’ai vu plusieurs fois durant mon séjour) et les parents de Vicki. Notre toute dernière soirée ensemble et les premiers au revoir.

Harri est parti, puis les parents de Vicki.

Le moment fatidique approchait, les adieux avec Roger car nous ne nous verrions pas le lendemain matin. Nous nous avons serré la main et il m’a remercié pour l’aide que je leur ai apporté tandis que je le remerciais pour ce séjour incroyable.

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Lui et Vicki m’ont dit que je pouvais revenir quand je le voulais. Ensuite, je suis monté dans ma chambre. Là, j’ai un peu craqué avec une petite larme de tristesse. Triste de les quitter après avoir vécu tout cela. En peu de temps, on peut vraiment s’attacher aux gens. Je ne pensais pas que ça m’arriverait. Je me plaisais tellement bien ici mais bon New-York m’attendait pour Noël.

Le 15 décembre, 6h, le réveil sonne. La nuit a été si courte. J’entamais vraiment le retour vers Montréal avec une certaine tristesse, il me fallait dire au revoir à une famille qui m’avait si bien accueillie, à qui je m’étais attaché et avec qui j’avais passé de très bons moments.

J’ai pris une douche puis rangeais mes dernières affaires dans mon sac. Je jetais un dernier regard vers cette chambre et à la vue par la fenêtre. Je profitais une dernière fois d’un toast avec la confiture de Vicki.

Le ciel était encore bien étoilé, un dernier regard vers lui, un dernier regard et une dernière caresse à mon gros Demon, il avait tellement été présent à chaque instant de travail, il nous accompagnait partout.

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Avec Vicki et Anni, nous avons fait le trajet vers le bus qui m’attendait. Dans la voiture, « Jingle Bells » passait à la radio, c’était sur cette musique de Noël que nos chemins allaient se séparer. Je suis arrivé 10 minutes avant le départ du bus.

Vicki m’a fait une accolade, de même qu’Anni à qui j’ai souhaité un bon courage pour l’hiver qui débutait. Vicki m’a dit de nouveau que j’étais toujours le bienvenu chez eux et qu’elle espérait me revoir un jour. Que de tristesse de les quitter, de quitter tout cela. Elle m’a dit :

« On ne se dit pas au revoir mais à bientôt. ».

 

J’étais dans le bus, je jetais un dernier regard vers Meadow Lake encore dans l’obscurité puis je patientais jusqu’à retrouver un réseau sur mon téléphone. Dès que ce fut le cas, je me suis empressé d’envoyer un sms pour souhaiter un joyeux anniversaire à mon papa.

Quatre heures de trajet en bus, puis un second bus pour l’aéroport. J’y suis arrivé avec deux heures d’avance. Je me suis pris un truc à grignoter et à boire, puis j’ai cherché un endroit où m’asseoir. Une femme souriait en me voyant, c’était la femme qui m’avait aidé à mon arrivée, celle qui m’avait indiqué le bus que je devais prendre et qui m’avait donné la monnaie manquante pour mon ticket. J’étais content de la revoir et qu’elle me reconnaisse.

Nous avons parlé un peu elle et moi, ainsi qu’avec sa collègue. Elle m’a demandé des nouvelles et je l’ai remercié de nouveau pour son aide six semaines plus tôt. Elle m’a souhaité bonne chance dans ma recherche de job à Montréal et pour la suite de mes aventures. Je me sentais tellement plus à l’aise à parler en anglais et tenir une conversation. Je me suis rendu compte que les six semaines de pratiques m’avaient vraiment été bénéfiques.

Nous nous sommes dit au revoir puis j’ai passé le contrôle de sécurité. Trois avions m’attendaient pour retourner vers Montréal où j’allais m’installer pour quelques mois.

Faire un bénévolat au Canada Faire un bénévolat au Canada

 

Quelques derniers mots

En Saskatchewan, j’ai eu assez de mal sur une chose. La chasse est omniprésente, quasi tout le monde chasse. Dans toutes les maisons où je suis allé, il y avait des peaux de bêtes et des cornes. Un jour, on m’a proposé de les accompagner à la chasse mais j’ai refusé.

J’ai pris un abonnement téléphonique au Québec avant mon départ. Je l’ai regretté car il ne m’a servi à rien durant ces 6 semaines car il n’y avait aucun réseau. 6 semaines à payer dans le vide.

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À Meadow Lake, Vicki et Roger m’ont dit qu’ils voyaient de temps en temps des aurores boréales. J’espérais vraiment en voir. J’en rêve depuis longtemps. Malheureusement, hormis un ciel étoilé, qui d’ailleurs était magnifique grâce à l’absence de pollution lumineuse, je n’en ai pas vu. Anni m’a contacté quelques jours après mon départ pour me dire « Jérôme, désolé mais j’ai vu des aurores boréales ! ». Pas de chance pour moi, à quelques jours près…

Sur six semaines, j’ai vraiment pu progresser en anglais. J’ai vraiment passé six semaines sans pouvoir parler ma langue maternelle hormis lors des skype avec ma famille.

C’est durant ce bénévolat que je me suis dit :

 

« J’hésite à rentrer deux semaines en Belgique en avril pour revoir ma famille et les amis, tout en participant au Salon des blogueurs voyageurs qui cette année a justement lieu à Bruxelles. De plus, ce serait la moitié de mon PVT, sans doute un bon moment pour rentrer, et surtout revoir ma grand-mère, elle serait très contente ! »

 

Finalement, j’y suis rentré mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Ma grand-mère est décédée le matin de mon retour. Je devais arriver normalement que l’après-midi. La mort peut frapper à tout instant.

 

Faire un bénévolat en Saskatchewan

J’ai trouvé mon bénévolat sur le site Helpx. Il existe des annonces du monde entier de particuliers recherchant des bénévoles, et ce dans différents milieux, en échange du gîte et du couvert. Je vous invite vraiment à vivre cette expérience.

Si je devais résumer mon bénévolat sur l’aspect du travail à effectuer, je le ferais de cette manière, en quatre points :

  • Nourrir les chiens
  • Entraîner les chiens
  • Chercher la viande chez le boucher et la trier
  • Ramener du bois de l’immense propriété

 

Pour ma part, je faisais environ 7 à 8 h de travail par jour et le dimanche était jour de congé. Globalement, à ce que j’ai remarqué, il ne faut pas dépasser 4-5 heures de travail par jour en échange du gîte et du couvert, j’insiste, pas plus.

J’ai lu sur différents articles que certains bénévoles trouvaient qu’ils avaient même trop de temps libre à leurs yeux. Certaines fois lorsque l’expérience est intéressante, on ne compte malgré tout pas les heures.

Un conseil, avant d’embarquer pour votre bénévolat, assurez-vous du temps de travail à effectuer avec vos hôtes.

 

Je vous parle dans cet autre article de l’entrainement de chiens de traineau. J’ai voulu accentuer cette partie sur l’expérience générale, le voyage et la rencontre.

Des médias belges ont parlé de mon histoire que vous pouvez retrouver sur le blog.

 

Êtes-vous intéressé de vivre ce genre d’aventures ? Avez-vous eu l’occasion de faire un bénévolat ? Souhaitez-vous en faire un prochainement ?

 

Le dossier complet du bénévolat avec les chiens de traîneau en Saskatchewan : 

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